Automutilations et dissociation : comprendre un lien complexe

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Les conduites d'automutilation sont souvent mal comprises et peuvent susciter incompréhension ou jugement. Pourtant, elles s'inscrivent généralement dans une tentative de régulation émotionnelle, notamment lorsqu'elles sont liées à des mécanismes dissociatifs.

Qu'est-ce que la dissociation ?

La dissociation est un mécanisme de défense psychique qui permet de se "déconnecter" d'une réalité trop douloureuse. Elle peut se manifester par un sentiment d'irréalité, une impression d'être détaché·e de son corps, ou encore une absence de ressenti émotionnel.

Ce mécanisme se met souvent en place lors d'expériences traumatiques, lorsque la psyché ne peut pas traiter l'intensité de ce qui est vécu. La dissociation devient alors une protection, mais elle peut persister bien après l'événement traumatique.

Le lien avec l'automutilation

Pour certaines personnes, l'automutilation peut être une tentative de :

Les scarifications sont le signe d'une détresse indicible chez l'adolescent, face à ce débordement les mots viennent à manquer et l'automutilation s'impose comme réponse pour soulager, maîtriser cette souffrance qui semble ne pas avoir de limite.

L'accompagnement thérapeutique

Accompagner une personne qui s'automutile nécessite d'abord de comprendre la fonction de ce comportement dans son économie psychique. Il ne s'agit pas simplement de "faire arrêter" le comportement, mais de travailler sur ce qui le sous-tend.

La thérapie peut aider à :

Des approches comme l'ICV (Intégration du Cycle de la Vie) peuvent être particulièrement aidantes pour traiter les traumatismes sous-jacents et réduire les réponses dissociatives.